Tribu de la Tchamba, cascade aux esprits. |
Le joueur timide et invincible
Il continuait sa route en pays Kanak,
son avancée aléatoire au gré des opportunités.
Il avait quelques bonnes cartes en main,
mais rares étaient les manches lui permettant de poser son jeu.
Ou peut être était-ce lui qui était un joueur planqué,
Il continuait sa route en pays Kanak,
son avancée aléatoire au gré des opportunités.
Il avait quelques bonnes cartes en main,
mais rares étaient les manches lui permettant de poser son jeu.
Ou peut être était-ce lui qui était un joueur planqué,
trop peur de perdre ou de gagner,
il préférait jouer pour le plaisir.
Au fond de lui il savait, qu'il ne perdrait jamais vraiment,
qu'il aurait toujours une chance, une chance de se refaire comme on dit.
De l'appel de la victoire, il ne retenait que le goût amer de voir perdre son semblable,
alors que lui, n'en avait cure de rafler la mise.
S'il le fallut, il était prêt à changer de partie, de salle de jeu, de jeu même.
Cette condition l'empêchait d'être pleinement concerné par la partie en cours.
Il était là, positionné en joueur, et pourtant, il rêvassait,
posté en tant qu'observateur, tel une tour de contrôle en grève.
L'enjeu matériel ne présentait pour lui aucun intérêt ,
sa préoccupation était ailleurs:
Comment gagner sans faire perdre les autres, et sans tricher ?
Il examinait ce spectacle se déroulant sous ses yeux,
et aucun signe de vérité ne lui échappait,
les doigts tremblants ou fermes des autres joueurs,
leurs regards, leurs faux sourires en coin.
Aucun bluff ne fonctionnait avec lui,
il se servait d'un autre sens:
"Voir" disaient les sorciers.
il préférait jouer pour le plaisir.
Au fond de lui il savait, qu'il ne perdrait jamais vraiment,
qu'il aurait toujours une chance, une chance de se refaire comme on dit.
De l'appel de la victoire, il ne retenait que le goût amer de voir perdre son semblable,
alors que lui, n'en avait cure de rafler la mise.
S'il le fallut, il était prêt à changer de partie, de salle de jeu, de jeu même.
Cette condition l'empêchait d'être pleinement concerné par la partie en cours.
Il était là, positionné en joueur, et pourtant, il rêvassait,
posté en tant qu'observateur, tel une tour de contrôle en grève.
L'enjeu matériel ne présentait pour lui aucun intérêt ,
sa préoccupation était ailleurs:
Comment gagner sans faire perdre les autres, et sans tricher ?
Il examinait ce spectacle se déroulant sous ses yeux,
et aucun signe de vérité ne lui échappait,
les doigts tremblants ou fermes des autres joueurs,
leurs regards, leurs faux sourires en coin.
Aucun bluff ne fonctionnait avec lui,
il se servait d'un autre sens:
"Voir" disaient les sorciers.
Il avait également du mal a dissimuler le sien,
son bluff,
qu'il discernait si bien maintenant,
au fond de la toile de son cœur,
et des limbes de son cortex.
Il ne pouvait plus,
d'ailleurs il n'en avait pas envie.
Et pourtant, il continuait,
puiqu'il ne connaissait que ça.
L'appel du gain était envoutant,
et bien que le jeu n'en vallût pas la chandelle,
c'était le jeu et ainsi tournait le monde.
Le mental avait laché prise,
ou plutôt, il l'avait terrassé.
L'esclave était redevenu maître,
et l'ancien maître n'était plus qu'un banal serpent,
soumis à son hypnotisant joueur de flute.
Maré, rivage entre Tadine et Mebuet |