jeudi 5 décembre 2013
Oui, mais en fait: Non !
Bonjour à Tous,
Alors,
C'est complexe;
J'avais commencé ce blog dans la digne continuité de celui du Canada, pour vous faire partager mes découvertes et mon avancement.
Cependant, constatant que le pacte autobiographique n'est pas respecté et que j'ai du mal à transmettre correctement mes ressentis et pensées, que ça me fait chier de tout vous expliquer, de parler de mes copains, de ma vie, etc... Je vais arrêter de vous raconter celle ci pour me concentrer sur le partage de ma vision, du monde, vaste bordel...
Ou nan, même pas, démerdez Vous !
Je me suis cassé à l'autre bout du monde, je fais ma vie, faites la votre, et les morpions seront bien gardés.
Désolé c'est un peu radical et je reviendrai peut être sur cette décision, avec un nouveau style littéraire, si jamais j'le trouve.
Mais y'a un moment, faut couper le cordon... Pour de bon !
Allez Ciao Bye éclatez vous bien !
Amour, Liberté & Eau Fraiche !
lundi 21 octobre 2013
Topo Aout Septembre
Petit
retour obligatoire dans le passé pour vous tenir au courant et tenir ce pseudo
journalo-blog chépakoi dont plus personne ne sait où il veut en venir ni où il
va atterrir...
J'apprends
encore à profiter de la vie, sceptique de mon avenir ici, au moins autant que
ma légitimité en cette terre colonisée, bien que ce ne soit pas l'envie de
rester qui me manque.
Donc,
hormis de sombres pensées légitimes en cet ère du temps, il se passe des tas de
trucs tous plus réjouissants les uns que les autres, et je n'oublie pas vos
bouilles (à défaut de vous écrire des mails ponctuels et ordonnés) ni vos
paroles : « Profites bien ! » me disiez vous avant de
partir...
Donc,
après ce super accident de la route fin Juillet ;
Eddy
est parti en Vacances en métropole fin Juillet, me laissant la baraque pour moi
tout seul pendant un mois et demi.
J’ai
pu acceuillir un pote, Benoit, pendant une dizaine de jour fin aout, qui est un
grand fervent de littérature classique et d’art en général, lui ce qui l’intéresse,
c’est les « noms propres » comme il dit, c’est-à-dire les virtuoses
qui marquent leur époque. On a notamment été faire un tour en pays caldoche
pour la foire de Bourail où nous avons dégusté de nombreux fruits excellents,
admiré des chèvres pères noël et autres bestiaux farfelus, mystifié les
caldoches au Ball-trap, assisté à des spectacles de chants et danses plus ou
moins traditionnels voir tendancieux, dont le plus extravagants était celui des
Rapa Nui de l’île de Pâques, observé des Ignames de toutes formes, des denrées
comestibles inconnues de toutes couleurs également, et en outre reluqué Miss
Vanuatu qui portait une robe jaune Canari.
Je
vous passe les histoires de pêches sous la pleine lune avec requins qui coupent
les lignes et barracudas qui sautent de leur plein gré dans le Kayak, des
poissons tellement gros qu’ils m’ont fait esquimoter et ont tordus les hameçons
qui font quand même la taille de mon doigt recourbé, etc etc…
Globalement
j’ai des activités très saines :
Pêche,
Nakamal, Musique, Rencontres, Escalade, Kayak, Rando, Apéros, Gingembre et
Brocolis...
Le
mois d'Aout a été marqué par la conception du potager, dont on ne retiendra
pour résumer qu'une seule phrase : « Ne pas oublier de biner son
Jardin avant de dire que la terre y est mauvaise. ».
Tomates,
Courgettes, Carottes, Citrouilles, Poivrons, Piments, Aromates, tout y passe et tout y pousse, y'a plus de
saisons sous les tropiques !
Fort
de mon emploi de stagiaire larbin sous-fifre loufiat, je me tenais un peu à
carreau depuis le dit fâcheux événement de crash dans la bonde, sans pour
autant faire le faillot, faut pas déconner non plus...
Le
stage s'était re-dynamisé à mon grand enthousiasme, puisque la Mairie n'avait
pas délivré les autorisations de travaux pour les 2 captages que je suivais,
faute de consensus magouillesque établi entre elle et les actionnaires, ce qui
est maintenant chose faite (voyez plutôt !)
On
m'avait donc refilé la délimitation des périmètres de protection des captages
déjà acquis, dans les règles de l'art puisque le bureau d'étude australien qui
avait été sollicité pour le faire et avait ramassé moulte biffetons à cette
occasion avait torché le sujet en négligeant bien comme il faut l'analyse de
risque, surtout au niveau des zones urbaines et agricoles (qu'ils avaient situé
dans le périmètre sans scrupules). Ces sagouins avaient même osé rendre un
rapport dont la carte avec les périmètres illustrés n'était autre qu'une
capture d'écran google earth (si si j'vous jure!).
Carte des périmètres de protection élaborée par mes soins |
Et
aussi un sujet plus bandant, la réhabilitation d'un captage pirate abandonné
depuis 1993, dont on avait (pour celui-ci) reçu l'autorisation de travaux. J'ai
donc piloté et réalisé ce projet en excavant quelques 5 mètres cubes de terre
pour déterrer la conduite d'adduction bouchée à cause des racines, à la pelle
et au seau, heureusement épaulé par quelques personnages forts sympathiques,
encore plus exploités que moi, des interims Kanaks et des stagiaires mineurs (-
de 18, pas ceux avec une pioche...).
Les résultats de notre labeur |
L'ancienne double conduite d'adduction |
Évidemment
on ne change pas une équipe qui gagne, et c'est pour cela que 10 jours avant la
date butoir de mon rendu de rapport de stage, mémoire de fin d'étude, ou
torchon de larbin, - appelez ça comme vous voulez – j'avais pas une ligne ni
même le plan car grâce à leurs conneries de confidentialité, j'avais pas eu
accès exactement au pourquoi du comment. (Et aussi parce que je suis une
feignasse oui j'avoue, et que j'étais plus occupé à autre chose, comme traquer
les poissons par exemple).
Eddy
était rentré le 12 Sept, fort déçu de son séjour au pays des fromages, bien qu'il
aime le pinard.
Drehu
notre Chienne, a mis bas le 15 de 7 têtards de labrador. On avait beau lui
avoir construit une niche en Juillet, cette conne veut pas foutre les pieds
dedans, pourtant on a essayé de la motiver. Elle a donc mis bas sous la maison,
dans la poussière/terre rouge des alluvions détritiques quaternaires qui
composent notre sol. On a essayé de déménager les chiots dans la niche pour
qu'ils soient en pleine salubrité et sur des coussins moelleux mais rien à
faire, elle les re-déplaçait à chaque fois (quelle conne!).
En
même temps, j'avais commencé depuis le 10 un boulot de livreur de Pizza pour le
troisième colloc Pizza-yollo, Raph', tout en continuant à être stagiaire, prof
particulier de math et en ayant mon rapport à écrire. En effet j'avais été
sélectionné après un entretien d’embûches pour le boulot que j'exerce
maintenant (encore larbin j'vous rassure, mais larbin bien payé ça change
tout!)mais qui ne pouvait pas commencer avant le premier Octobre à cause de la
procédure de recrutement mes couilles et compagnie. (Ils m'avaient pourtant
bien dit qu'ils avaient besoin de moi et que c'était urgent...). Il fallait
donc que j'aie de quoi vivre jusque-là, mais comme l'argent ne fait pas le
bonheur, le travail pour l'argent le fais encore moins, et c'est encore une
interjection divine qui m'a décidé à prendre des vacances bien méritées.
Le
Taff de livreur de Pizza a duré une dizaine de jours, et s'est terminée par un
soir record de 27 Pizza livrées lors duquel j'ai réussi à percuter la
carrosserie d'un couillon de client qui s'était garé
derrière moi en plein milieu du Ghetto-Parking, lors d'une ultime marche arrière. Je ne vous parle pas du vieux
tacot de Raph (comme il l'appelle lui même), un vieux Berlingo bien foireux qui marque l’humidité de la nuit
sur les vitres et au volant duquel on n’y voit rien quand on recule etc..... Heureusement le
couillon est pas si con, et vu où il était, il aurait surtout pu finir en
Sandwich entre les 2 véhicules…
Moralités :
-
Apparemment j'aime pas les 4X4,
-
J'ai Gagné 10 000 Balles et le montant des réparations est de 140 000...
La
date butoir du rendu du rapport était le 14 Sept et j'ai enchainé les nuits
blanches pour pondre un joli mémoire de 90 pages à la mode de chez moi, que mes
profs référents ont apprécié bien qu'ils l'aient trouvé trop « romancé »
voire anecdotique, et m'ont signalé lors de mon oral par visioconférence - dans
les locaux de la Siem le 25 - qu'il n'était pas assez porté sur le formalisme
chiantifique, ce à quoi j'ai répondu intérieurement « le formalisme, c'est
la négation de l'individu ». Autrement dit c'est mon rapport, j'écris ce que je
veux et si t'es pas content tu peux toujours aller te faire un tzadziki (à
défaut d'aller en Grèce) - un peu comme pour ce Blog...
J'ai
finalement eu ce diplôme sans trop de problèmes ni d'efforts et suis maintenant
paré pour entrer dans les emmerdes de la vie responsable et sois disant mature
ou tu dois te raser tous les matins et porter des chemises pour péter plus haut
que ta chaise.
Vie active ?? NOOON ! J’ai fait quoi avant à ton avis ? Je dormais ?
Vie active ?? NOOON ! J’ai fait quoi avant à ton avis ? Je dormais ?
Mais
il semble bien que l'être humain soit en fait une machine à payer des impôts et
des cotisations pour des services dont il ne profitera jamais (CQFD la caisse
de retraite), en se lobotomisant d'OGM ingurgités devant sa télé, et en travaillant ètement à appuyer sur des boutons derrière un écran, ce à quoi je
n’arrive pas à me résoudre.
J’avais
aussi rencontré une autre stagiaire Zoreille au club d’Escalade de l’Université
début septembre, Charlotte, spécialité Mécanique, stage en maintenance
Industrielle, avec laquelle je m’entends fort bien et par le biais de qui j’ai
aussi rencontré une sacré bande de fada de plongée, des bretons, pour changer, avec
lesquels on se tappe des super weekends qui feront l’objet de mes prochaines
rédactions.
Hormis
quelques vadrouilles en dehors de Mont Dore, mes vacances de 2 semaines se sont
essentiellement concentrées sur la grasse matinée après toutes ces nuits
blanches de rédaction, à la pêche, spécialement celle des crabes, au jardinage
et aux farfouillages dans les buissons, Bref, à la cool, pas d’excès, à part
une fois ou on a un peu trop chargé l’apéro…
Le Top restant quand même de pêcher au bout du jardin dans un transat une tite bière à la main et un bouquin dans l’autre.
Le Top restant quand même de pêcher au bout du jardin dans un transat une tite bière à la main et un bouquin dans l’autre.
Grosso
merdo, mon premier emploi consiste à être contractuel pour l’Observatoire de la
ressource en eau continentale du gouvernement, le SESER : http://www.davar.gouv.nc/portal/page/portal/davar/propos_davar/seser
Et
mon travail consiste à peu près en :
Être en bureau à :
-
rentrer des données de relevés terrains dans le
logiciel de base de données (donc je bouffe un peu de code entre autres), je
rédige le Tutoriel du logiciel (qui est sous base Visual Basic - Access), essayer
d'exploiter le logiciel, avec export des variables/paramètres et analyse stat
pour déterminer celles qui foirent... afin de rendre exploitable ce machin qui
sera un bel outil quand il sera terminé.
-
quelques accompagnements terrain (10% de mon
temps), j'ai été faire des relevés dans des forages et Piezomètres pour suivi
des pesticides mardi dernier, on pompe pendant 45min pour laver le forage et
après on prélève, pas trop hardcore ça va !!
-
Relire et observer des dossiers et projets de
lois, par ex sur l'installation d'une centrale à charbon la semaine dernière,
ou sur une centrale de petite hydraulique, ou je dois tout lire et dire ce qui
foire niveau cohérence, législation et inepties pour la protection/préservation
de la ressource en eau, y'a de quoi en écrire des tartines, c'est vraiment le
Far West ici ^^.
-
Traiter et piloter des projets, genre la semaine
dernière une alerte Mercure : une agricultrice qui suppose du Mercure dans sa
flotte d'irrigation puisqu'elle en a retrouvé dans son Compost (Bio, ça la fout mal), on sait pas d'où ça vient donc j'utilise le SIG pour
prévoir la campagne de prélèvement, repère les filons de Cinabre et aurifères
(yabon pour mes excursions des prochains weekends...) je passe des coups de fil
aux autres autorités pour me renseigner sur ce cas etc... Qui a été suivi d'une magnifique mission terrain le Vendredi avec pataugeage dans la rivière et compagnie.
vendredi 11 octobre 2013
Le Blues du Bout du Monde
Article commencé le 09/08,
J'ai mis du temps à me décider à le publier,
coupable d'être trop à nu,
d'autres plus réjouissants sont à paraitre,
enfin on verra...
Il était parti pour un tour en pays
Kanak, le temps de se rendre compte une fois de plus qu’il n'était
pas celui qu'il croyait, ni celui qu'il voulait être, ni même
celui que vous pensiez, et qu’il lui fallait trouver sa voie, en
continuant à avancer sur plusieurs plans d'existences et de
consciences, pour ne perdre aucune chance d'attraper la meilleure
branche de l'arbre de la vie issu de sa graine.
Il n'était pas vraiment parti pour voir du pays et profiter du soleil, mais pour aller plus loin, pour creuser un peu plus profond dans les mystères de l'existence, en relançant une fois de plus la roue du grand jeu de la vie qui n'apporte pas toujours fortune.
Espérant un retour aux sources de la simplicité de la vie, au milieu de ses frères kanaks, survivants de la Babylonisation globale, en profitant simplement de l'essentiel, à poil au bord du feu et de la plage, à partir pêcher en pirogue ou radeau, peu importe.
La réalité avait une fois de plus rattrapé ses rêves et sa jeune naïveté,
en découvrant la version française de l'apartheid, en transition, comme sa contrée hexagonale.
Les faits et événements le dépassait, et il avait beau y mettre tout son cœur, le monde ne semblait pas décidé à évoluer, à se surpasser lui même vers un nouveau plan de conscience et d'existence, finalement si accessible et nécessaire, dépendant de la franchise et de la volonté de tous les concernés : les fameux homininés.
Les rouages du système étaient bien rodés et la machine ne s'arrêtait jamais,
de telle sorte que ses esclaves étaient constamment possédés par leur nécessités matérielles,
tiraillés dans leurs désirs de bas instincts flattant leur Ego ; de telle sorte qu'il avait lui même du mal à s'en libérer et à rester concentré sur l'essentiel et la vérité silencieuse.
La corruption irriguait tout les niveaux de la pyramide, selon différentes versions plus ou moins agiles,
afin de maintenir les pouvoirs en place, et chacun semblait y trouver son compte, bien que les remords et questions légitimes surgissaient souvent dans leurs esprits, lorsqu'ils étaient seuls, ou le soir dans leurs couches. Elle n'était pas seulement monétaire, mais spirituelle, bien qu'ils n'aient pas tous envie de le voir et de l'accepter.
Alors la maladie de l'existence l'avait repris.
Il n'avait plus d'appétit, dégoûté des aberrances et abondances.
Il s'isolait de la bêtise et de l'absurdité des hommes, se questionnant sur la légitimité de sa démarche, toujours enchaîné à son conditionnement dont les plus durs maillons à briser étaient « profiter de sa jeunesse » et « construire l'avenir ».
Il redressait des remparts qu'il avait fait sauté plus tôt, en démolissait d'autres, jusqu'à trouver l'alchimie adéquate.
Il n'arrivait plus à supporter le mensonge partout présent, mais restait stoïque, puisque personne ne semblait réellement disposé à entendre, comprendre, ni acquiescer ni soutenir, se demandant quel chemin était finalement le plus courageux, puis qu’aucun ne le conduisait à l'équilibre.
Il continuait tranquillement, affrontant ses peurs et angoisses, ses propres positions, renouvelant et multipliant, expériences et tentatives, qui elles seules tranchaient.
Il n'avait pas été programmé pour slalomer entre anarchisme et conformisme, et descendait donc doucement la pente, en attendant que la pyramide s'écroule, ce qui finirait bien par arriver, et il l'espérait, malgré les tristesses et douleurs que cela risquait d'engendrer.
Avant de partir il le savait, avait une appréhension.
Si louche d'avoir tant de chance pour si peu de mérite,
que de n'avoir été qu'un bon petit soldat d'un conditionnement mis en abîme, manipulé par sa propre douance, sottement séduit par des faux rêves de prospérité.
L’accueil au suggéré Paradis sur terre avait peut être été piloté pour faire sauter les derniers remparts d'incertitude et de conditionnement, et pour ce, six mois n'avaient pas été suffisants.
D'un autre côté, conscient de sa chance et de l'inconstance de la situation, il continuait à profiter des merveilles superficielles qui s'offraient à lui, qui ne lui procuraient cependant qu'un fade goût de plaisir et de pseudo-satisfaction, faute de légitimité.
Il se sentait seul et incompris.
Si proche, et si loin.
Tantôt fuyard, tantôt conquérant,
Laissant sa barque être menée par le courant de la vie, au gré des opportunités.
« Tu ne parleras point en mon nom. » était le seul commandement,
« Je serai celui que tu voudras », avait il répondu.
Au fond, être là ou ailleurs, il s'en fichait pas mal, tant qu'il trouvait sa place.
Elle ne serait dictée par aucun, c'était décidé depuis longtemps.
Mais la perception intrinsèque de celle ci commençait à se faire attendre.
L'Amour était là, partout, et il le savait.
Et bien qu'il se délectait du moindre Papillon, de la moindre fleur, du moindre cri d'oiseau,
il avait de plus en plus de mal à le sentir et à s'en convaincre.
Il était triste,
triste et déprimé depuis toujours,
d'une dépression qui n'avait jamais cessé de le suivre depuis sa naissance,
puisque qu'il sentait le monde, et que le monde allait mal.
Il avait tant de compassion qu'il n'arrivait pas à abandonner son appartenance terrestre,
bien que le chemin astral lui ait été montré à de nombreuses reprises.
Amarré à la culpabilité d'avoir eu tant de chance, et de continuer à en avoir.
Il ne l'expliquait pas et cela lui donnait bien du souci.
Surtout lorsqu'il regardait en arrière et qu'il voyait ce qu'il en avait fait : du Gâchis.
Dégoutté depuis son plus jeune âge,
il avait été médiocre dans tout, se reposant sur ses capacités,
fuyant dès que la difficulté se faisait sentir,
bâclant les obligations, qu'il n'aimait pas.
Trop dispersé, trop tiraillé, trop contraint; trop cérébral et émotif.
Bien que ses semblables l'encourageaient, le félicitaient, et parfois l'enviaient, il n'était pas satisfait. Il savait qu'il avait triché, filouté, et cherchait encore cette reconnaissance qu'il n'avait pas su engendrer.
Il connaissait le remède mais n'arrivait pas à mettre la main dessus, bien qu'il l'ait touché temporairement plusieurs fois, et avait, comme d'habitude, tout gâché. Il se disait souvent : « Pourquoi ne pas tout recommencer à zéro ? On efface l'ardoise et on tourne le dos. »
Mais il n'était pas assez lâche et avait trop foi pour faire éteindre son espérance, les signes étant nombreux. Il n'était pas assez patient, ni confiant, et y travaillait chaque jour.
Il n'était pas vraiment parti pour voir du pays et profiter du soleil, mais pour aller plus loin, pour creuser un peu plus profond dans les mystères de l'existence, en relançant une fois de plus la roue du grand jeu de la vie qui n'apporte pas toujours fortune.
Espérant un retour aux sources de la simplicité de la vie, au milieu de ses frères kanaks, survivants de la Babylonisation globale, en profitant simplement de l'essentiel, à poil au bord du feu et de la plage, à partir pêcher en pirogue ou radeau, peu importe.
La réalité avait une fois de plus rattrapé ses rêves et sa jeune naïveté,
en découvrant la version française de l'apartheid, en transition, comme sa contrée hexagonale.
Les faits et événements le dépassait, et il avait beau y mettre tout son cœur, le monde ne semblait pas décidé à évoluer, à se surpasser lui même vers un nouveau plan de conscience et d'existence, finalement si accessible et nécessaire, dépendant de la franchise et de la volonté de tous les concernés : les fameux homininés.
Les rouages du système étaient bien rodés et la machine ne s'arrêtait jamais,
de telle sorte que ses esclaves étaient constamment possédés par leur nécessités matérielles,
tiraillés dans leurs désirs de bas instincts flattant leur Ego ; de telle sorte qu'il avait lui même du mal à s'en libérer et à rester concentré sur l'essentiel et la vérité silencieuse.
La corruption irriguait tout les niveaux de la pyramide, selon différentes versions plus ou moins agiles,
afin de maintenir les pouvoirs en place, et chacun semblait y trouver son compte, bien que les remords et questions légitimes surgissaient souvent dans leurs esprits, lorsqu'ils étaient seuls, ou le soir dans leurs couches. Elle n'était pas seulement monétaire, mais spirituelle, bien qu'ils n'aient pas tous envie de le voir et de l'accepter.
Alors la maladie de l'existence l'avait repris.
Il n'avait plus d'appétit, dégoûté des aberrances et abondances.
Il s'isolait de la bêtise et de l'absurdité des hommes, se questionnant sur la légitimité de sa démarche, toujours enchaîné à son conditionnement dont les plus durs maillons à briser étaient « profiter de sa jeunesse » et « construire l'avenir ».
Il redressait des remparts qu'il avait fait sauté plus tôt, en démolissait d'autres, jusqu'à trouver l'alchimie adéquate.
Il n'arrivait plus à supporter le mensonge partout présent, mais restait stoïque, puisque personne ne semblait réellement disposé à entendre, comprendre, ni acquiescer ni soutenir, se demandant quel chemin était finalement le plus courageux, puis qu’aucun ne le conduisait à l'équilibre.
Il continuait tranquillement, affrontant ses peurs et angoisses, ses propres positions, renouvelant et multipliant, expériences et tentatives, qui elles seules tranchaient.
Il n'avait pas été programmé pour slalomer entre anarchisme et conformisme, et descendait donc doucement la pente, en attendant que la pyramide s'écroule, ce qui finirait bien par arriver, et il l'espérait, malgré les tristesses et douleurs que cela risquait d'engendrer.
Avant de partir il le savait, avait une appréhension.
Si louche d'avoir tant de chance pour si peu de mérite,
que de n'avoir été qu'un bon petit soldat d'un conditionnement mis en abîme, manipulé par sa propre douance, sottement séduit par des faux rêves de prospérité.
L’accueil au suggéré Paradis sur terre avait peut être été piloté pour faire sauter les derniers remparts d'incertitude et de conditionnement, et pour ce, six mois n'avaient pas été suffisants.
D'un autre côté, conscient de sa chance et de l'inconstance de la situation, il continuait à profiter des merveilles superficielles qui s'offraient à lui, qui ne lui procuraient cependant qu'un fade goût de plaisir et de pseudo-satisfaction, faute de légitimité.
Il se sentait seul et incompris.
Si proche, et si loin.
Tantôt fuyard, tantôt conquérant,
Laissant sa barque être menée par le courant de la vie, au gré des opportunités.
« Tu ne parleras point en mon nom. » était le seul commandement,
« Je serai celui que tu voudras », avait il répondu.
Au fond, être là ou ailleurs, il s'en fichait pas mal, tant qu'il trouvait sa place.
Elle ne serait dictée par aucun, c'était décidé depuis longtemps.
Mais la perception intrinsèque de celle ci commençait à se faire attendre.
L'Amour était là, partout, et il le savait.
Et bien qu'il se délectait du moindre Papillon, de la moindre fleur, du moindre cri d'oiseau,
il avait de plus en plus de mal à le sentir et à s'en convaincre.
Il était triste,
triste et déprimé depuis toujours,
d'une dépression qui n'avait jamais cessé de le suivre depuis sa naissance,
puisque qu'il sentait le monde, et que le monde allait mal.
Il avait tant de compassion qu'il n'arrivait pas à abandonner son appartenance terrestre,
bien que le chemin astral lui ait été montré à de nombreuses reprises.
Amarré à la culpabilité d'avoir eu tant de chance, et de continuer à en avoir.
Il ne l'expliquait pas et cela lui donnait bien du souci.
Surtout lorsqu'il regardait en arrière et qu'il voyait ce qu'il en avait fait : du Gâchis.
Dégoutté depuis son plus jeune âge,
il avait été médiocre dans tout, se reposant sur ses capacités,
fuyant dès que la difficulté se faisait sentir,
bâclant les obligations, qu'il n'aimait pas.
Trop dispersé, trop tiraillé, trop contraint; trop cérébral et émotif.
Bien que ses semblables l'encourageaient, le félicitaient, et parfois l'enviaient, il n'était pas satisfait. Il savait qu'il avait triché, filouté, et cherchait encore cette reconnaissance qu'il n'avait pas su engendrer.
Il connaissait le remède mais n'arrivait pas à mettre la main dessus, bien qu'il l'ait touché temporairement plusieurs fois, et avait, comme d'habitude, tout gâché. Il se disait souvent : « Pourquoi ne pas tout recommencer à zéro ? On efface l'ardoise et on tourne le dos. »
Mais il n'était pas assez lâche et avait trop foi pour faire éteindre son espérance, les signes étant nombreux. Il n'était pas assez patient, ni confiant, et y travaillait chaque jour.
À force d'apprendre, oublier et
désapprendre, il ne savait plus.
Perdu dans le désert de l'abondance.
Il y avait pourtant quelque chose à trouver derrière chaque dune.
C'est bien la dernière chose qu'il savait, et qui le poussait encore à avancer.
Perdu dans le désert de l'abondance.
Il y avait pourtant quelque chose à trouver derrière chaque dune.
C'est bien la dernière chose qu'il savait, et qui le poussait encore à avancer.
µ
samedi 31 août 2013
Silence Radio
Beaucoup de choses à dire,
Nombreuses aventures, rencontres et découvertes,
Nombreux projets en cours ou en création,
Du bon temps, on se la coule douce sur le caillou,
Trouvé un boulot CDD 4 mois pour début Octobre,
pas encore signé le con-trat.
Continue recherche de taff,
Rédaction du rapport de stage,
Stage qui se termine Jeudi 5 Sept,
Billet d'avion gâché pour le 7 sept,
Organisation de l'oral de stage par visioconférence,
Prévision d'hypothétiques vacances en septembre (sans le sou).
Toujours seul,
ça va très bien.
Une chose est sure: Je reste !
Peace et à bientôt
lundi 22 juillet 2013
Loi de Murphy, Crash dans la bonde et Herboplanning
Jusque là tout va bien…
Tout roulait, le stage avançait bien, j’avais enfin reçu certaine réponses d’autorisations de la mairie sur les captages, (pas toutes quand même, faut pas déconner), j’avais fait les visites des captages et fais établir le cahier des charges et les devis de travaux, on allait bientôt commencer à rentrer dans le vif du sujet, au bout de 2 tiers du stage effectué. Mon intégration dans ce pays au fonctionnement unique et invraisemblable se continue tranquillement, avec réserve et bonne volonté.
Il y a deux semaines, menant forte reflection à propos de ma réticence à me faire couper les cheveux, j'arrive de bonne heure à la pompe à essence après avoir donné un cours de Math, c'était un Samedi.
neuroleptiquement perturbé par cette entreprise future prévue le jour même, je n'ai fait preuve d'aucune concentration lors du remplissage de mon réservoir, saisissant laé pompe verte plutôt que la jaune, remplissant allègrement le réservoir de ma Twingo de quelques 23 litres de diesel au lieu d'essence et de m'en appercevoir...
Fort heureusement lors du début du plein mon réservoir était quasi-vide, le liquide trompeur n'était donc pas gâché. Vidange obligatoire effectuée en mode ingénieux de brousse, avec un tuyau d'arrosage, un bout de cellophane et le surpresseur qui sert à gonfler les pneus. On met le tuyau au fond du réservoir après avoir penché le véhicule à l'aide d'un Crick, côté bouchon du réservoir. On dispose l'embout du surpresseur dans le trou d'alimentation du reservoir, au début. On hermétise le tout au cellophane et on envoie le jus. réglé en 30 min !
J'ai ainsi pu récupérer le coûteux liquide érronné, le revendre au frère de Eddy qui avait aussi besoin d'un plein et re-remplir ma Twingo avec du Diesel.
C'était sans compter les évènements qui vont suivre:
La semaine de merde à pour moi commencé un Lundi.
Le temps de m’installer à mon bureau et de poser mes panards dessous, sur le repose-membre prévu à cet effet, pour me rendre compte après l’efflorescence d’une certaine odeur, que j’avais marché dedans, du pied gauche, heureusement, soi-disant…
C’est que notre Jardin, n’est pas le territoire unique de Drehu, notre chienne, l’unique du quartier, qui a ses premières chaleurs actuellement. Tous les batards alentours viennent profiter de notre porte ouverte, à défauts de nos congénères intraspécifiques : les voisins.
Elle s’est terminé un Jeudi, (bien qu'elle continuera légèrement la semaine suivante...)
par mon premier accident en tant que conducteur.
Voilà plusieurs semaines que je voulais récupérer des palettes du boulot, originellement destinées au gâchis, pour en faire mon lit, un bureau et des cases à poules.
Après quelques semaines de tannages des collègues responsables, et bien qu’ils aient dit « oui oui » dès la première demande, j’avais enfin mes palettes. Presque trop…
Profitant d’un moment d’activité creuse, je voulais les acheminer chez moi avec ma Twingo-poubelle.
Un aimable collègue me suggéra alors d’utiliser le Pick-up de la société pour l’occasion, (vous savez, celui dont on peut voir la photo dans mon second article...) résolvant un soucil de praticité et de multiples allers-retours. Ce que je rejetais d’abord par illégitimité du droit à ce moyen de transport pour mes affaires personnelles, et par simple ressenti humain, le pressentiment comme on dit…
Je me laisse finalement convaincre, invoquant le soucil de facilité-simplicité et un gain de temps évident. Erreur.
Le responsable du dit véhicule me donne son autorisation.
Je charge donc le Ford Ranger dans son entière capacité de stockage, par ces planches de pin assemblées en rectangle volumique que vous connaissez si bien.
En bon scientifique trop confiant en la gravité, (E=m.g) et en jeune conducteur inexpérimenté, je néglige le bon effet d’une sangle, car j’avais à peine 2Km à faire, en descente qui plus est, que le chargement me semblait suffisamment tassé pour se contenir lui-même, et que la rugosité naturelle du pin semblait assurer une certaine cohésion entre les éléments entassés. Erreur.
Ce fait n’a été ni remarqué, ni relevé, ni n’a alarmé aucun collègue, qui m’ont laissé partir comme une graine de pissenlit au vent, non sans un bon de sortie rédigé sur un post-it.
Conscient du chargement, et du véhicule que je connais mal, je m’élance avec prudence sur la route que j’emprunte au minimum deux fois par jour, prévenu du danger. (pas assez semble il) respectant la limitation de vitesse établie sur cette partie plate à 70 Km/h.
C’est au huitième virage qu’une fugitive palette a sauté du chargement avec fracas (car E=m.v² en mouvement), m’alarmant de sa fugue par un bruit caractéristique qui m’amène sur le champ à freiner, et regarder dans le rétro central : « où est-elle tombée et quel potentiel conducteur poursuivant va se la payer », dans l’objectif de m’arrêter sur le bas-côté et la ramasser promptement pour écarter le danger. Maldonne, le rétro central ne reflète que la hauteur du chargement m’empêchant d’y voir plus loin. (ce que j'avais déjà relevé précédement dans le trajet, mais le reflexe et la curvosité du virage ont porté sur celui ci en premier) Ce sera donc le rétro de droite en second reflexe. Tout roulait, le stage avançait bien, j’avais enfin reçu certaine réponses d’autorisations de la mairie sur les captages, (pas toutes quand même, faut pas déconner), j’avais fait les visites des captages et fais établir le cahier des charges et les devis de travaux, on allait bientôt commencer à rentrer dans le vif du sujet, au bout de 2 tiers du stage effectué. Mon intégration dans ce pays au fonctionnement unique et invraisemblable se continue tranquillement, avec réserve et bonne volonté.
Il y a deux semaines, menant forte reflection à propos de ma réticence à me faire couper les cheveux, j'arrive de bonne heure à la pompe à essence après avoir donné un cours de Math, c'était un Samedi.
neuroleptiquement perturbé par cette entreprise future prévue le jour même, je n'ai fait preuve d'aucune concentration lors du remplissage de mon réservoir, saisissant laé pompe verte plutôt que la jaune, remplissant allègrement le réservoir de ma Twingo de quelques 23 litres de diesel au lieu d'essence et de m'en appercevoir...
Fort heureusement lors du début du plein mon réservoir était quasi-vide, le liquide trompeur n'était donc pas gâché. Vidange obligatoire effectuée en mode ingénieux de brousse, avec un tuyau d'arrosage, un bout de cellophane et le surpresseur qui sert à gonfler les pneus. On met le tuyau au fond du réservoir après avoir penché le véhicule à l'aide d'un Crick, côté bouchon du réservoir. On dispose l'embout du surpresseur dans le trou d'alimentation du reservoir, au début. On hermétise le tout au cellophane et on envoie le jus. réglé en 30 min !
J'ai ainsi pu récupérer le coûteux liquide érronné, le revendre au frère de Eddy qui avait aussi besoin d'un plein et re-remplir ma Twingo avec du Diesel.
C'était sans compter les évènements qui vont suivre:
La semaine de merde à pour moi commencé un Lundi.
Le temps de m’installer à mon bureau et de poser mes panards dessous, sur le repose-membre prévu à cet effet, pour me rendre compte après l’efflorescence d’une certaine odeur, que j’avais marché dedans, du pied gauche, heureusement, soi-disant…
C’est que notre Jardin, n’est pas le territoire unique de Drehu, notre chienne, l’unique du quartier, qui a ses premières chaleurs actuellement. Tous les batards alentours viennent profiter de notre porte ouverte, à défauts de nos congénères intraspécifiques : les voisins.
Elle s’est terminé un Jeudi, (bien qu'elle continuera légèrement la semaine suivante...)
par mon premier accident en tant que conducteur.
Voilà plusieurs semaines que je voulais récupérer des palettes du boulot, originellement destinées au gâchis, pour en faire mon lit, un bureau et des cases à poules.
Après quelques semaines de tannages des collègues responsables, et bien qu’ils aient dit « oui oui » dès la première demande, j’avais enfin mes palettes. Presque trop…
Profitant d’un moment d’activité creuse, je voulais les acheminer chez moi avec ma Twingo-poubelle.
Un aimable collègue me suggéra alors d’utiliser le Pick-up de la société pour l’occasion, (vous savez, celui dont on peut voir la photo dans mon second article...) résolvant un soucil de praticité et de multiples allers-retours. Ce que je rejetais d’abord par illégitimité du droit à ce moyen de transport pour mes affaires personnelles, et par simple ressenti humain, le pressentiment comme on dit…
Je me laisse finalement convaincre, invoquant le soucil de facilité-simplicité et un gain de temps évident. Erreur.
Le responsable du dit véhicule me donne son autorisation.
Je charge donc le Ford Ranger dans son entière capacité de stockage, par ces planches de pin assemblées en rectangle volumique que vous connaissez si bien.
En bon scientifique trop confiant en la gravité, (E=m.g) et en jeune conducteur inexpérimenté, je néglige le bon effet d’une sangle, car j’avais à peine 2Km à faire, en descente qui plus est, que le chargement me semblait suffisamment tassé pour se contenir lui-même, et que la rugosité naturelle du pin semblait assurer une certaine cohésion entre les éléments entassés. Erreur.
Ce fait n’a été ni remarqué, ni relevé, ni n’a alarmé aucun collègue, qui m’ont laissé partir comme une graine de pissenlit au vent, non sans un bon de sortie rédigé sur un post-it.
Conscient du chargement, et du véhicule que je connais mal, je m’élance avec prudence sur la route que j’emprunte au minimum deux fois par jour, prévenu du danger. (pas assez semble il) respectant la limitation de vitesse établie sur cette partie plate à 70 Km/h.
Non plus, mais l’attention portée à celui-ci me dévie de ma trajectoire originelle du bas côté, que j’avais prévu de corriger, déportant un peu le volant sur la gauche. Oups une voiture en face, coup de volant à droite pour pas se la payer, m’entrainant dans le fossé qui fait maintenant office de rail… et, toujours en train de freiner, pars en Herboplanning puisqu’autant la route que la chaussée est imbibée de la pluie qui ne s’arrête plus de tomber depuis au moins trois semaines. Je sais déjà à ce moment que je suis en danger, et qu’il me reste 2 choix : partir plus à droite dans la brousse et être dans la merde, ou essayer de redresser vers la route tout en m’arrêtant lorsque l’herboplanning sera terminé. (On pourra dire ce qu’on veut du freinage ABS, essayez de courir en chaussures lisses sur de l’herbe « Buffalo » mouillée, vous comprendrez.) (Pick-up propulsion = saut de l'arrière au freinage rapide, qu'il soit à vide.... ou pas...)
J’arrive à redresser, malheureusement 30 mètres après ma pseudo sortie de route, un ruisseau passe sous la route, avec de chaque côté, la canalisation en béton à angle droit qui va avec, et derrière, un poteau électrique. C’est ce premier obstacle qui m’arrêtera et fera échouer ma tentative de redressement. La voiture plonge donc sur la paroi de canalisation de la rive opposée, qui la stoppe nette (à ce moment-là, je n’arrivais vraiment pas très vite, le pied sur le frein enfonçé à bloc, l’allure de la voiture ne devait pas compter plus de 30 Km/h, sans compter l’inertie qui l’accompagnait…).
L’avant se plante, le véhicule se soulève et vrille vers la droite, déversant son chargement dans le ruisseau, explosant la vitre arrière et celles du côté droit. J’étais attaché bien évidemment. Un peu secoué et paniqué par les emmerdes que cet évènement risque de m’apporter, je sors vite du véhicule par la vitre arrière, la voiture étant couchée sur le côté droit, il m’était impossible de sortir par ma porte conducteur disposée horizontalement et sommitalement.
Un conducteur venant d’en face ayant probablement vu mon presque-soleil, est déjà en train d’appeler les secours et les gendarmes. J’appelle illico mon entreprise pour prévenir de ce fâcheux évènement.
« On arrive » m’ont-ils répondu après m’avoir demandé comment j’allais.
S’en suit la procédure habituelle, examen de ma personne par les secours, alcootest, et téléphone au dépanneur, dans un climat d’effroi et d’embarras propre à ce genre de situation.
Je me vois déjà expulsé de l’entreprise, stage écourté, diplôme raté, rapatrié et compagnie.
Mon supérieur responsable et pseudo propriétaire de la voiture (puisqu’elle est à la société mais qu’il l’utilise pour ses trajets quotidiens) reste assez zen compte tenu des emmerdements créés, et en opposition à la soufflante que j’aurai pu prendre, rassuré que je n’aie rien, et ne manquant pas de me faire remarquer que s’il en avait été de même avec ma Twingo, je ne serai surement plus là pour en témoigner.
Vous remarquerez également qu’avec des « si » on peut « mettre Paris en Bouteille »…
Si j’avais sanglé le chargement…
Si j’avais pris ma twingo…
Si j’avais assez de tunne pour me payer un sommier…
S’il n’avait pas plu ce jour là…
Si j’avais pas pris le rebord du canal, c’était le poteau en pleine face,
Etc etc…
Bref, je ne renie pas ma responsabilité dans cette affaire et prends ça comme un signe,
un avertissement de l’éternel, puisque ce aurait pu arriver à tout le monde mais est tombé sur moi.
Le dépannage se fait sans encombres particuliers, la voiture n’est plus utilisable puisque même le moteur a reculé de 10 cm suite au choc.
S’ensuit un fait étrange, le ramassage des palettes avec un autre collègue et son véhicule, pour les acheminer jusqu’à chez moi. (et faire disparaitre les preuves ?) Avant de me ramener à l’entreprise pour que je sois fixé quant aux sanctions et donc à mon avenir dans cette existence foireuse et merveilleuse.
La directrice m’explique qu’il n’est pas bon de réagir à chaud à ce genre de situation et m’ordonne de rentrer chez moi, que chacun porte réflexion à cet évènement, et de revenir le lendemain pour être fixé quant aux sanctions applicables et appliquées à mon encontre.
Les sanctions ont étées établies le lendemain : 3 jours de mise à pied + suggestion de rédaction du rapport de stage à la maison plutôt qu’à l’entreprise.
S’ensuit une continuité de la totale remise en question de ma personne qui a commencé il y a quelques années déjà. J’ai pas encore trouvé l’exutoire mais j’y travaille.
Pour couronner le tout, je reprends le stage Mercredi, force de constater que le captage 12 que j'étudie à été vandalisé...
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Jeudi, nous attaquons les travaux sur le Captage INO à 9h10 sous ma supervision.
à 10h10 un Interim Wallisien de corpulence Phéno-typique glisse, se cognant le coude perpendiculairement à un tronc, se déboite l'épaule. La bestiole pèse un bon quintal et demi,
nous sommes en pleine brousse, je vois déjà le secours par hélicoptère après m'être assuré que ce n'est pas du cinéma. Le supérieur concerné (tu sais, celui donc j'ai embouti la bagnole...) nous rejoins sur place dans l'urgence et arrive par semiracle (semi miracle...) à motiver le pauvre interim de descendre les quelques 15 min de chemin de brousse pour rejoindre l'usine. Nous reprenons nos travaux et aurons déterré 3 nouvelles sources préalablement perdues avant la fin de la journée.
Vue Nord |
Vue Sud |
Bref ça fait beaucoup d'emmerdes en très peu de temps,
Plus pour P, mon directeur, qui cumule entre pro et privé,à tel point qu'on se demande vraiment lequel d'entre nous deux à réeellement la poisse.
Le poisse, en tout cas, je ne l'ai pas sur les mains puisque j'ai été deux fois bredouille de mes sorties pêche cette semaine.
'Culé d'pleine Lune ! comme ils diraient.
jeudi 4 juillet 2013
Nouveau Départ en Terrain Connu
L'autre titre de cet article aurait pu être "Déménagement et Débordements"...
Donc j'ai Déménagé le Samedi 30 Juin de chez Sergio et David pour Atterrir à moins de 5 Km de là,
Chez Eddy !
Baraque et Jardin multiplié par 3, pour le même prix,
Rivière au bout du Jardin, Poulailler en prévision, Potager opérationnel.
Petite description...
Vue du Côté "Rivière" |
Vue du Côté "Parking" |
J'habite las bas de la Maison avec Eddy et sa copine, qui est partie Mercredi matin régler quelques affaires en France.
Le haut est un studio indépendant où habite Raph, un Pizza-yolo guitariste, qui ne descend que pour utiliser nos toilettes ou déboucher ses bouteilles.
Eddy à 35 ans et est Chaudronnier patenté, il dispose donc d'un container en guise de boite à outils. Il a une Jeune Labrador noire de 8 mois, "Drehu", (qu'on prononce "Djéhou" et qui est le nom de la langue mélanésienne utilisée à Lifou, une des îles loyautés.)
Il joue de la percu, bien que la peau de son djembé aie cassé à cause de l'humidité il y a quelques semaines.
Vue de L'entrée |
La Cuisine |
Salon (les murs jaunes, très important !) |
Salle à Manger |
Lit a baldaquin en Bambou, entre le salon et le salon d'entrée :p |
L'égorgeoir à poules... beh non c'est une SDB voyons ! |
Ma Piaule. |
Facile de rendre un Belge fou chez moi, pour ceux qui connaissent la blague...
Je vais aussi pouvoir foutre une boîte à compost dans le Jardin.
Jardin côté Terrasse |
L'Arbre du Voyageur, Contient de l'eau dans les tiges de ses feuilles, d'où son nom. |
Le coin potager |
La Bambouzeraie géante. |
Quand je dis "la rivière au bout du Jardin", C'est pas une image... |
Bref, le gros kiff !
Seul hic, on est en terrain innondable, la maison la plus basse de la rue...
Lors du dernier Cyclone vénère, Sonia, il y avait 40 cm d'eau dans la maison, bien qu'elle soit sur-élevée...
Et surprise: Moins de 48h après mon emménagement, on s'est pris un maxi orage tropical sur la tronche, qui a duré 3 jours...
L'eau est montée dans le jardin mais c'est resté soft, voyez plutôt:
Jardin côté "route", Vue sur le Parking et le container... |
Vis ma vie de "j'habite en zone riparienne"... |
Voilà, donc Mercredi au réveil j'ai du aller sortir ma bagnole en maillot de bain, c'était fun !
La route Nouméa-Mont-Dore était coupée à cause des inondations, je suis donc pas sorti jouer de la musique au Nakamal, à mon grand désarroi.
La Bouffe d'Anniv, Bossu et Loche saumonée Papillotte de Papayes et fleur de Bananier... |
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