lundi 22 juillet 2013

Loi de Murphy, Crash dans la bonde et Herboplanning




Jusque là tout va bien…

Tout roulait, le stage avançait bien, j’avais enfin reçu certaine réponses d’autorisations de la mairie sur les captages, (pas toutes quand même, faut pas déconner), j’avais fait les visites des captages et fais établir le cahier des charges et les devis de travaux, on allait bientôt commencer à rentrer dans le vif du sujet, au bout de 2 tiers du stage effectué. Mon intégration dans ce pays au fonctionnement unique et invraisemblable se continue tranquillement, avec réserve et bonne volonté.

Il y a deux semaines, menant forte reflection à propos de ma réticence à me faire couper les cheveux, j'arrive de bonne heure à la pompe à essence après avoir donné un cours de Math, c'était un Samedi.
neuroleptiquement perturbé par cette entreprise future prévue le jour même, je n'ai fait preuve d'aucune concentration lors du remplissage de mon réservoir, saisissant laé pompe verte plutôt que la jaune, remplissant allègrement le réservoir de ma Twingo de quelques 23 litres de diesel au lieu d'essence et de m'en appercevoir...

Fort heureusement lors du début du plein mon réservoir était quasi-vide, le liquide trompeur n'était donc pas gâché. Vidange obligatoire effectuée en mode ingénieux de brousse, avec un tuyau d'arrosage, un bout de cellophane et le surpresseur qui sert à gonfler les pneus. On met le tuyau au fond du réservoir après avoir penché le véhicule à l'aide d'un Crick, côté bouchon du réservoir. On dispose l'embout du surpresseur dans le trou d'alimentation du reservoir, au début. On hermétise le tout au cellophane et on envoie le jus. réglé en 30 min !
J'ai ainsi pu récupérer le coûteux liquide érronné, le revendre au frère de Eddy qui avait aussi besoin d'un plein et re-remplir ma Twingo avec du Diesel.
C'était sans compter les évènements qui vont suivre:

La semaine de merde à pour moi commencé un Lundi.
Le temps de m’installer à mon bureau et de poser mes panards dessous, sur le repose-membre prévu à cet effet, pour me rendre compte après l’efflorescence d’une certaine odeur, que j’avais marché dedans, du pied gauche, heureusement, soi-disant…

C’est que notre Jardin, n’est pas le territoire unique de Drehu, notre chienne, l’unique du quartier, qui a ses premières chaleurs actuellement. Tous les batards alentours viennent profiter de notre porte ouverte, à défauts de nos congénères intraspécifiques : les voisins.

Elle s’est terminé un Jeudi, (bien qu'elle continuera légèrement la semaine suivante...)
par mon premier accident en tant que conducteur.

Voilà plusieurs semaines que je voulais récupérer des palettes du boulot, originellement destinées au gâchis, pour en faire mon lit, un bureau et des cases à poules.
Après quelques semaines de tannages des collègues responsables, et bien qu’ils aient dit « oui oui » dès la première demande, j’avais enfin mes palettes. Presque trop…

Profitant d’un moment d’activité creuse, je voulais les acheminer chez moi avec ma Twingo-poubelle.
Un aimable collègue me suggéra alors d’utiliser le Pick-up de la société pour l’occasion, (vous savez, celui dont on peut voir la photo dans mon second article...) résolvant un soucil de praticité et de multiples allers-retours. Ce que je rejetais d’abord par illégitimité du droit à ce moyen de transport pour mes affaires personnelles, et par simple ressenti humain, le pressentiment comme on dit…
Je me laisse finalement convaincre, invoquant le soucil de facilité-simplicité et un gain de temps évident. Erreur.
Le responsable du dit véhicule me donne son autorisation.
Je charge donc le Ford Ranger dans son entière capacité de stockage, par ces planches de pin assemblées en rectangle volumique que vous connaissez si bien.
En bon scientifique trop confiant en la gravité, (E=m.g) et en jeune conducteur inexpérimenté, je néglige le bon effet d’une sangle, car j’avais à peine 2Km à faire, en descente qui plus est, que le chargement me semblait suffisamment tassé pour se contenir lui-même, et que la rugosité naturelle du pin semblait assurer une certaine cohésion entre les éléments entassés. Erreur.
Ce fait n’a été ni remarqué, ni relevé, ni n’a alarmé aucun collègue, qui m’ont laissé partir comme une graine de pissenlit au vent, non sans un bon de sortie rédigé sur un post-it.
Conscient du chargement, et du véhicule que je connais mal, je m’élance avec prudence sur la route que j’emprunte au minimum deux fois par jour, prévenu du danger. (pas assez semble il) respectant la limitation de vitesse établie sur cette partie plate à 70 Km/h.


C’est au huitième virage qu’une fugitive palette a sauté du chargement avec fracas (car E=m.v² en mouvement), m’alarmant de sa fugue par un bruit caractéristique qui m’amène sur le champ à freiner, et regarder dans le rétro central : « où est-elle tombée et quel potentiel conducteur poursuivant va se la payer », dans l’objectif de m’arrêter sur le bas-côté et la ramasser promptement pour écarter le danger. Maldonne, le rétro central ne reflète que la hauteur du chargement m’empêchant d’y voir plus loin. (ce que j'avais déjà relevé précédement dans le trajet, mais le reflexe et la curvosité du virage ont porté sur celui ci en premier) Ce sera donc le rétro de droite en second reflexe.

Non plus, mais l’attention portée à celui-ci me dévie de ma trajectoire originelle du bas côté, que j’avais prévu de corriger, déportant un peu le volant sur la gauche. Oups une voiture en face, coup de volant à droite pour pas se la payer, m’entrainant dans le fossé qui fait maintenant office de rail… et, toujours en train de freiner, pars en Herboplanning puisqu’autant la route que la chaussée est imbibée de la pluie qui ne s’arrête plus de tomber depuis au moins trois semaines. Je sais déjà à ce moment que je suis en danger, et qu’il me reste 2 choix : partir plus à droite dans la brousse et être dans la merde, ou essayer de redresser vers la route tout en m’arrêtant lorsque l’herboplanning sera terminé. (On pourra dire ce qu’on veut du freinage ABS, essayez de courir en chaussures lisses sur de l’herbe « Buffalo » mouillée, vous comprendrez.) (Pick-up propulsion = saut de l'arrière au freinage rapide, qu'il soit à vide.... ou pas...)
J’arrive à redresser, malheureusement 30 mètres après ma pseudo sortie de route, un ruisseau passe sous la route, avec de chaque côté, la canalisation en béton à angle droit qui va avec, et derrière, un poteau électrique. C’est ce premier obstacle qui m’arrêtera et fera échouer ma tentative de redressement. La voiture plonge donc sur la paroi de canalisation de la rive opposée, qui la stoppe nette (à ce moment-là, je n’arrivais vraiment pas très vite, le pied sur le frein enfonçé à bloc, l’allure de la voiture ne devait pas compter plus de 30 Km/h, sans compter l’inertie qui l’accompagnait…).
L’avant se plante, le véhicule se soulève et vrille vers la droite, déversant son chargement dans le ruisseau, explosant la vitre arrière et celles du côté droit. J’étais attaché bien évidemment. Un peu secoué et paniqué par les emmerdes que cet évènement risque de m’apporter, je sors vite du véhicule par la vitre arrière, la voiture étant couchée sur le côté droit, il m’était impossible de sortir par ma porte conducteur disposée horizontalement et sommitalement.
Un conducteur venant d’en face ayant probablement vu mon presque-soleil, est déjà en train d’appeler les secours et les gendarmes. J’appelle illico mon entreprise pour prévenir de ce fâcheux évènement.
« On arrive » m’ont-ils répondu après m’avoir demandé comment j’allais.

S’en suit la procédure habituelle, examen de ma personne par les secours, alcootest, et téléphone au dépanneur, dans un climat d’effroi et d’embarras propre à ce genre de situation.
Je me vois déjà expulsé de l’entreprise, stage écourté, diplôme raté, rapatrié et compagnie.

Mon supérieur responsable et pseudo propriétaire de la voiture (puisqu’elle est à la société mais qu’il l’utilise pour ses trajets quotidiens) reste assez zen compte tenu des emmerdements créés, et en opposition à la soufflante que j’aurai pu prendre, rassuré que je n’aie rien, et ne manquant pas de me faire remarquer que s’il en avait été de même avec ma Twingo, je ne serai surement plus là pour en témoigner.
Vous remarquerez également qu’avec des « si » on peut « mettre Paris en Bouteille »…
Si j’avais sanglé le chargement…
Si j’avais pris ma twingo…
Si j’avais assez de tunne pour me payer un sommier…
S’il n’avait pas plu ce jour là…
Si j’avais pas pris le rebord du canal, c’était le poteau en pleine face,
Etc etc…

Bref, je ne renie pas ma responsabilité dans cette affaire et prends ça comme un signe,
un avertissement de l’éternel, puisque ce aurait pu arriver à tout le monde mais est tombé sur moi.

Le dépannage se fait sans encombres particuliers, la voiture n’est plus utilisable puisque même le moteur a reculé de 10 cm suite au choc.

S’ensuit un fait étrange, le ramassage des palettes avec un autre collègue et son véhicule, pour les acheminer jusqu’à chez moi. (et faire disparaitre les preuves ?) Avant de me ramener à l’entreprise pour que je sois fixé quant aux sanctions et donc à mon avenir dans cette existence foireuse et merveilleuse.

La directrice m’explique qu’il n’est pas bon de réagir à chaud à ce genre de situation et m’ordonne de rentrer chez moi, que chacun porte réflexion à cet évènement, et de revenir le lendemain pour être fixé quant aux sanctions applicables et appliquées à mon encontre.

Les sanctions ont étées établies le lendemain : 3 jours de mise à pied + suggestion de rédaction du rapport de stage à la maison plutôt qu’à l’entreprise.

S’ensuit une continuité de la totale remise en question de ma personne qui a commencé il y a quelques années déjà. J’ai pas encore trouvé l’exutoire mais j’y travaille.

Pour couronner le tout, je reprends le stage Mercredi, force de constater que le captage 12 que j'étudie à été vandalisé...

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Pour me rendre compte Vendredi, que les coupables ne sont autres que les exploitants, la Calédonienne des Eaux, et qu’ils ont installé une nouvelle conduite d’adduction, après avoir désossé l’ancienne à la « locale » pour ne pas dire sauvage. Voilà donc le professionnalisme du coin…
Jeudi, nous attaquons les travaux sur le Captage INO à 9h10 sous ma supervision.
à 10h10 un Interim Wallisien de corpulence Phéno-typique glisse, se cognant le coude perpendiculairement à un tronc, se déboite l'épaule. La bestiole pèse un bon quintal et demi,
nous sommes en pleine brousse, je vois déjà le secours par hélicoptère après m'être assuré que ce n'est pas du cinéma. Le supérieur concerné (tu sais, celui donc j'ai embouti la bagnole...) nous rejoins sur place dans l'urgence et arrive par semiracle (semi miracle...) à motiver le pauvre interim de descendre les quelques 15 min de chemin de brousse pour rejoindre l'usine. Nous reprenons nos travaux et aurons déterré 3 nouvelles sources préalablement perdues avant la fin de la journée.

Vue Nord
Vue Sud
Bref ça fait beaucoup d'emmerdes en très peu de temps,
Plus pour P, mon directeur, qui cumule entre pro et privé,
à tel point qu'on se demande vraiment lequel d'entre nous deux à réeellement la poisse.

Le poisse, en tout cas, je ne l'ai pas sur les mains puisque j'ai été deux fois bredouille de mes sorties pêche cette semaine.

'Culé d'pleine Lune ! comme ils diraient.

jeudi 4 juillet 2013

Nouveau Départ en Terrain Connu



L'autre titre de cet article aurait pu être "Déménagement et Débordements"...

Donc j'ai Déménagé le Samedi 30 Juin de chez Sergio et David pour Atterrir à moins de 5 Km de là,
Chez Eddy !

Baraque et Jardin multiplié par 3, pour le même prix,
Rivière au bout du Jardin, Poulailler en prévision, Potager opérationnel.

Petite description...


Vue du Côté "Rivière"

Vue du Côté "Parking"
Comme vous pourrez le constater, toutes les pièces de la maison sont rondes, et certains murs extérieurs par conséquent, ce qui lui vaut le nom que je lui ai trouvé: "Maison Cyclique".

J'habite las bas de la Maison avec Eddy et sa copine, qui est partie Mercredi matin régler quelques affaires en France.
Le haut est un studio indépendant où habite Raph, un Pizza-yolo guitariste, qui ne descend que pour utiliser nos toilettes ou déboucher ses bouteilles.

Eddy à 35 ans et est Chaudronnier patenté, il dispose donc d'un container en guise de boite à outils. Il a une Jeune Labrador noire de 8 mois, "Drehu", (qu'on prononce "Djéhou" et qui est le nom de la langue mélanésienne utilisée à Lifou, une des îles loyautés.)
Il joue de la percu, bien que la peau de son djembé aie cassé à cause de l'humidité il y a quelques semaines.




Vue de L'entrée

La Cuisine
 Salon
(les murs jaunes, très important !)
Salle à Manger
Lit a baldaquin en Bambou,
entre le salon et le salon d'entrée :p
L'égorgeoir à poules...
beh non c'est une SDB voyons !
Ma Piaule.
Je vais faire un lit avec des palettes que je vais taxer au Boulot, et aussi un bureau arrondi sous la fenêtre. (on voit pas bien là mais ma chambre est bien circulaire aussi.)
Facile de rendre un Belge fou chez moi, pour ceux qui connaissent la blague...

Je vais aussi pouvoir foutre une boîte à compost dans le Jardin.

Jardin côté Terrasse

L'Arbre du Voyageur,
Contient de l'eau dans les tiges de ses feuilles,
d'où son nom.

Le coin potager

La Bambouzeraie géante.

Quand je dis "la rivière au bout du Jardin",
C'est pas une image...

Bref, le gros kiff !

Seul hic, on est en terrain innondable, la maison la plus basse de la rue...
Lors du dernier Cyclone vénère, Sonia, il y avait 40 cm d'eau dans la maison, bien qu'elle soit sur-élevée...

Et surprise: Moins de 48h après mon emménagement, on s'est pris un maxi orage tropical sur la tronche, qui a duré 3 jours...
L'eau est montée dans le jardin mais c'est resté soft, voyez plutôt:


Jardin côté "route",
Vue sur le Parking et le container...
Vis ma vie de "j'habite en zone riparienne"...

Voilà, donc Mercredi au réveil j'ai du aller sortir ma bagnole en maillot de bain, c'était fun !
La route Nouméa-Mont-Dore était coupée à cause des inondations, je suis donc pas sorti jouer de la musique au Nakamal, à mon grand désarroi.

La Bouffe d'Anniv,
Bossu et Loche saumonée
Papillotte de Papayes et fleur de Bananier...








mardi 2 juillet 2013

Un Fragment de "Moi"



Quand j'étais petit, je voulais être poète, puis magicien.
à 12 ans, sorti de l'ophtalmo: Pilote de chasse, sortant de l'ORL et dans mon bain: sous marinier,
à 14, 2 fois gagnant du concours; Pêcheur à la mouche et monteur (de mouche) Professionnel.
à 15, après l'achat de ma première guitare, Rockstar !
à 17, Scientifique à vocation écologique et humaniste.
à 18, Hydrologue-Ichtyologue.
à 20, Hydrogéologue.
à 22, Pluri-spécialiste en sciences de l'eau.

à 25, je me rends compte que je suis un peu tout ça à la fois, mais aucun accompli entièrement...

Bientôt diplomé,
Presque spécialiste pluri-disciplinaire,
Écologiste et Humaniste à moitié,
Rockstar à mes heures,
Pêcheur à d'autres,
Pilote de voyages astraux,
Sous marinier de la conscience, (et un peu du lagon)
Magicien et Poète par nature.

Voici quelques proses fleuries cette année...


VOYAGER

à Pieds, à Cheval, à Vélo,
en Avion, en Bateau, en Train,
En Voiture, en Camion, en Moto,
en Courant, en Flânant, en Pèlerin.



La Maladie du Voyage.

Je sais qu'il faudrait se poser, 
Construire, planter des graines, bâtir, ériger le monde de demain,
Mais j'ai toujours envie de voyager, 
De courir, de croquer dans la pomme-Planète, 
Qui pourrit à vue d'oeil, 
de jour en jour,
à cause de Nous.

Pourquoi voyageons nous?
Toujours plus Loin,
Toujours plus Intense.

Pour Fuir ?
Pour voir le Monde ?
Qui est Beau partout si on sait l'admirer.

Voir, Savoir, Connaitre, Vivre l'Aventure,
Pourquoi ?

à l'Heure de la Mondialisation, 
Globalisation,
On préfère se serrer les coudes avec ceux de l'autre bout de la planète,
Plutôt que de tendre la main à son propre voisin.

Finalement condamnable et responsable,
à même titre que nous,
Des cicatrices de l'Histoire qui ont formé notre culture et civilisation.

Pourquoi consacrer son temps libre au butinage dans les buissons,
aux farfouillages dans les cailloux et les gouffres,
Aux prélassements sur les rives du fleuve,
ou à l'observation des autochtones qui ne nous ont pas invité ?

La recherche d'Aventures,
Activité dissipante, coûteuse et superficielle,
En lieu et place de Traditions, Travaux, Créations, Innovations.

Quelle inspiration cherchons nous ?
Quelle force nous manque ?

Pourquoi partir provoquer le destin à l'autre bout du Monde ?

Que cherchons nous ?

Un autre soi-même dans de meilleures baskets ?
Une vie antérieure mal interrompue ?
Ou simplement un rêve-caprice,
Inspiré d'un Marco Polo, Colomb, Cartier ou Lapeyrouse,
Issu d'une époque bien trop Contentante, Absurde, Abjecte et Insensée ?



CANADA

Quand j'suis arrivé ici,
J'avais pas cette gueule.

Quand j'suis arrivé ici,
J'avais l'air tout jeune.

Du plombs en moins dans le crane,
Du poids en trop dans le coeur.

Quand j'suis arrivé ici,
Je croyais savoir...

Depuis que j'suis ici,
J'aimerai bien connaitre...

J'ai Vu,
Mais pas assez.

J'ai été libre un instant.
Comme un oiseau qu'on sort de sa cage,
Pour mieux l'y remettre,

Comme un chien dont on détache la laisse,
Le temps de le laisser aller renifler,
et faire ses besoins dans le buisson d'à côté.



La Barbe

à même titre que:
 "L'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue",
Ce n'est pas la Barbe qui fait le philosophe...
 Mais elle y contribue...

La Barbe,
C'est le passé,
C'est la nature de l'Homme,
C'est le Self-efficient,
C'est ma bite dans ton cul,
C'est un train qui déraille,
Nous sommes 4 dans ma tête et on s'éclate bien !




Je T'attends


Je t'attends,
Sur le porche,

J'attends ton retour,
retouver cette affection maternelle, qui m'est si chère,

L'Amour se balade,
L'Amour visite,
Mais ce n'est que rarement qu'il vient frapper à ma porte.

Je t'attends.

J'avais prévu, 
sans te prévenir,
de t'emmener sur le pont,
regarder, d'au dessus du fleuve,
La lune bleue qui ce soir brillera pour Nous.

Je voulais te jouer,
cette mélopée si douce,
que pour toi j'avais composée,
en l'Honneur de ta peau, de tes baisers, 
qui, si doux eux aussi,
me transportent en d'autres temps.

D'autres temps plus jeunes,
où l'Amour était encore gratuit,
Naturel, spontané et sensitif,
sans Attentes.

Je t'attends,
Demain je serai parti.
Pourquoi faut il toujours tout planifier ?
Pourquoi ne suis tu pas tes sens ?
Au fond de toi tu le sais.
Que je t'attends,
Que je serai là,
Sur le porche,
à t'attendre.

Mais tu n'écoutes pas,
Tu ne veux pas savoir,
Tu ne veux pas croire.

Et déjà, Moi,
du bout de ma plume inexpérimentée,
Je subodore que tu ne viendra pas,
Que tu fuis tes sens,
Et que je poursuis un amour éphémère,
Sans Lumière.


L'Ouragan


La vie fait bien les choses,
et nous fait parfois des blagues,
pour nous tester.

Nous faisant miroiter des choses,
des amours imaginaires,
Qui nous confortent dans notre Ego.
Qui nous vendent du rêve et nous donnent une raison d'avancer,
de continuer à croire, à se mentir à nous mêmes,
pour une embrassade, bassement distinguée.
Qui nous confortent dans notre condition,
dans notre refus de grandir,
dans cette quête vers un retour à la liberté crédule de l'enfance,
dans cette quête d'amour facile et confortable,
Qui nous rassurent...

Et finalement,
Te Voilà !

Je te vois arriver,
je re-crois,
je revis,
je jubile.

Mais à peine te serre-je dans mes bras que je réalise notre propre mensonge,
cette vaine illusion pourtant si éclatante.

Une union impossible,
des simulacres honteux,
pour poursuivre le rêve.

Croire qu'on se sent bien,
croire en l'Humain,
croire en l'Amour,
en la brillance du sexe opposé.

Alors que tu ne cherches qu'une sécurité pour te conforter,
et moi le confort d'un amour maternel trop vite achevé,
trop bâclé,
Faussement enchanté.







 
Arrêt aux Porcs...

C'est Ici que tout à commençé,
C'est ici que tout finit,
Aéroport en panique pour un loustic en transit.

C'est Ici qu'on s'est rencontré,
C'est Ici qu'on se quitte,
Aéroplane en transit pour un loustic en panique.




Arrivée Montpellier

Bagage négligé pour une arrivée mouvementée,
Manque de vigilance engendrée par l'euphorie des retrouvailles,
l'Avenir est plein de surprises,
Qui sont parfois volées par des fauteurs de troubles.

Valise disparue,
Cadeaux Perdus,
Plus une fringue à mettre,
Et toujours Bien qui aille !

Retour à la case départ



Pays des Chiens et des Ronds-points,
Capitale du Vagabondage,
Compétition internationale du chapardage et du non respect d'autrui.

J'ai attéri en France comme une mouche qui se pose sur l'eau,
à peine posée que les carnassiers sub-aquatiques,
ceux qui vivent de l'autre côté de la surface, du miroir,
En dessous de la lumière, et qui ne voient pas le ciel,
Ont saisi la moindre occasion,
de se servir de leurs mâchoires affutées.

Arrivé du Canada où la criminalité approxime les 0%,
Pour être ainsi confronté à la dure réalité de la fraternité française.

Mes sacs ont été volés,
Tout mes biens et souvenirs matériels,
le temps d'un rire au fond des bois et le camion était vidé, vidé de mes affaires,
si précieuses pour moi, inutiles pour eux...

C'est à la chasse aux ravisseurs que je m'en vais ce soir,
Racheter mes biens volés.

La vie réserve bien des surprises et le karma bien des reliefs,
qui font offices de blagues plutôt que d'aventures.

Les copains, le paysage,
l'excitation d'une dernière année et d'un nouveau départ,
prennent cependant le dessus, sur un moral en chute libre.
Merci les gars, vous êtes mon Parapente !


Homélie du rêve et la douce pensée

 
Les songes s'écrasent là où les rêves s'envolent,
dans la sueur froide de la nuit,
et non la douce chaleur qu'on nous fait croire.

Torpeur du lit,
Insomnie bredouille qui, 
Pensées s'enchainent et nous laissent arriver,
à une réflexion trop courte elle aussi bredouille,
Puisque oubliée, in-vécue, inavouée le lendemain.
Nous faisant perdre notre temps, nos mots, et nos vers.





 
Le Chapeau


Trouvé un chapeau pour couvrir mon coeur,
pour cacher ma honte, 
pour dissimuler la haine du fond de mes yeux.

Point qu'elles ne se voient, au bout de mes cheveux,
Mais ceux ci dressés comme un oriflamme,
une fois mouillés se retrouvent comme mon coeur,
dégoulinants et ébouriffés.





L'armée de la Connerie


Sergent Troufion,
Lieutenant Duchemolle,
Colonel Foireux,
Capitaine Quipulsang,
Général Halzeimer,
Président Assassin.






Le Supplice du dentiste


Sorti de chez le dentiste,
J'ai été lavé de tout mes péchés buccaux.


Cafés Clopes,
Moules pas fraiches et vers de terre,
Sucreries au coucher,
Gras au réveil.


Ma boite à merde est donc vierge à nouveau.
Je peux refumer jusqu'à ce qu'émail noircisse,
Manger jusqu'à ce que carries s'incrustent,
Boire jusqu'à ce que quenottes éclatent, voir dents s'en tombent...





METRO


ça pue, ça bruite, et ça gronde sous terre,
Mais il y fait chaud en hiver.


Les regards fuient là où les personnalités s'entremèlent,
Involontairement.


De tout les horizons, de tous les milieux,
Ils passent des quartiers chics, à la banlieue.


Quand ils sont pressés et moi non, j'en rigole,
Quand je suis pressé et eux non, ils me gènent et ça m'énèrve.


à la poursuite du temps gâché, perdu dans les transports,
Ils l'occupent pleins d'illusions,
Les yeux rivés sur leurs écrans,
ou leurs torchons à usage unique conçus pour,
Feintent les bruits insupportables en écoutant des musiques inaudibles,
Voir lisent des bouquins spécialement choisis pour l'occasion.






 
Les Copains


Ah les amis,
Ah les mecs,
comme je vous doit tant,
vous m'avez tant donné,
tant apporté.

Des fous rires qui me courent toujours dans la moelle.
Des discussions, confrontant et évoluant les points de vue.
Des endroits, que vous m'avez fait découvrir.
Des fringues et des réconforts lorsque j'avais froid.
Des verres lorsque j'avais soif.
Des services, lorsque je n'étais pas à même de répondre seul à mes devoirs ou besoins.


Ah les copains,
Ah les potes


Que de bonheurs et de moments enchantés
De balades aléatoires et de musiques endiablées,
De saouleries sur les toits et de noyades au bord du fleuve.
De folles chevauchées en véhicules insensés,
De rires éphémères mais éternels,
De compagnies improbables et de fraternité.

Ah les copains,
Ah les gars,
Que de partages et d'échanges sans limites,
De bouffes délectables et d'histoires farfelues,
De carrures protectrices et de baisers sans ambiguïté,
De secrets cachés, ou partagés,
De mensonges provocateurs ou de blagues bien placées,
D'Amour partagé sans s'en poser la question,
D’Amour inestimable vendu pour deux sous,

Je vous aime.
J'espère toujours être là pour vous.




Les Guerriers de la Lumière

La Pluie fait rage à l'extérieur,
mais mon soleil intérieur ne faiblit pas.

L'Amour de vivre,
La joie de rire,
la rage de vaincre,
la foi de trouver,
le plaisir de continuer à chercher, à croire.

En oubliant les vaines illusions 
que le système et les écrivains frustrés nous font croire en l'existence.

Réjouissez vous mes frères,
L'Amour est là,
la magie de la vie,
la vibration de la terre, de l'Univers,
est derrière chacun de nos pas.

Je reste un fervent chevalier de celle ci,
un défenseur de la liberté d'exister.




 Pensées éphémères


Être un pigeon, ou une Tourterelle,
Ou comment faire l'amour sur une ligne téléphonique.



Courir pour vivre,
Ou comment passer à côté de celle-ci.
Tel un écureuil Scratesque après sa noisette,
Alors qu'une autre s’apprête à tomber de l'arbre d'à côté.
Tout vient à qui sait attendre.



La Vérité c'est pourtant simple,
et si dur à dire !



L'égoïsme de la frustration,
Face au partage de la vie de l'autre.



La bataille de toujours plus,
Menant à la perte d'une forteresse bien fondée.



- La Bourse ou la Vie ?
- OK mais sans tickets de caisse !



Ma tête pense trop vite et mon coeur à la traine,
Incapable de pêcher de par ses hameçons trop gros qui ne piquent pas assez.



Une Lueur de Génie,
Mais pas l'étoffe,
Diront les Profs...


Je suis une merde,
et Vous, ça va ?

Nous avons tous le même Feu en Nous,
Seulement les cheminées ne tirent pas toujours du même côté.



C'est pas la France ici ?
Avec sa gueule de métèque ?



Babylone asservit les peuples premiers,
Contre un peu d'alcool, et des babioles.



à Coeur ouvert rien d'impossible,
à Coeur rempli, langueur s'enlise,
à Coeur fondant, instabilité,
à Coeur fermé, difficile de passer les portes de la perception.


Ch'uis pas spécialement fier,
mais au mois j'vous ai tout dit.

J'ai pas plus à prouver que ce que j'ai dans le bide !